jeudi 27 octobre 2016

Ce qu'un accouchement sans péri a changé en moi


Accoucher sans péridurale, c'est un sujet souvent traité mais, je voulais vous faire partager mon expérience. 
Pour mon ainé, je ne savais pas à quoi m'attendre avec l'accouchement (comme toutes primipares), on nous en parle beaucoup mais rien de vaut de le vivre ! J'ai eu un accouchement assez classique, pas mal de travail à la maison, j'ai commencé à contracter à 2h, on est allés à la maternité à 9h. Je prenais de l'homéopathie et j'avais bu des feuilles de framboisiers (je ferais un article sur ça). J'étais dilatée à 4 en arrivant. A 10h30, j'étais à 5, j'ai eu l'impression que ça allait durer des heures, j'avais mal, je gérais pas trop mal les contractions mais je savais pas combien de temps ça allait durer, est ce que la douleur allait amplifier. J'ai demandé la péri, le temps de l'avoir, de s'installer, à 12h j'étais à 10. J'avais encore mal. La péri a été posée trop tard. J'ai poussé 10 min, le petit est arrivé sans soucis. Magnifique bébé de 53 cm pour 3,500 kg. J'ai eu les jambes paralysées après l'expulsion et une poussée de tension au moment de la sortie avec une petite épisio. Mais le soir même, j'ai commencé à me lever, j'ai récupéré assez vite. J'ai eu par contre assez mal à l'endroit de la péridurale au  niveau lombaire. Mais je voulais rentrer chez moi au bout de deux jours.

Pour la petite, j'avais dis à la sage femme que je voulais tenter un accouchement sans péri au regard de ma précédente expérience, je me sentais capable de faire sans. J'ai pris mes feuilles de framboisiers et mon homéopathie. J'ai commencé à contracter vers 3h30, à 5h30 j'avais des contractions toutes les 7-8 minutes. On est partis à 7h15 de la maison. De 6h15 à 7h15, j'ai vraiment douillé, j'avais même envie de vomir tellement la douleur était forte. Dans la voiture, ça s'est encore accéléré, j'ai senti la poche des eaux se percer. Ca poussait en bas. Je soufflais, respirais, criais bref c'était l'apocalypse. A 7h40, nous sommes en bas de la maternité, j'en pouvais plus mais je savais que c'était sûrement la fin. On vient me chercher en fauteuil, l'auxiliaire court dans le couloir, je me lève, bascule dans le brancard, j'écarte les jambes. La petite est quasi là, on voit ses cheveux. Je me détends, elle sort toute seule. Je tremble comme une feuille tellement la douleur est forte. Mais elle est là, magnifique poulette de 3,080 kg pour 50 cm. Pas d'épisio ni déchirure.
Deux heures après, je me lève dans ma chambre. Je me sens bien, plutôt en forme. Le lendemain, j'ai eu quelques courbatures.

Cette expérience avec moi même a été comme un électrochoc, j'ai eu l'impression de renouer avec mon corps, d'aller au plus profond de moi mentalement pour gérer la douleur mais aussi physiquement avec cette douleur si intense et violente. Je m'en souviens encore tellement c'était fort. J'ai adoré vivre cela même si c'était dur et extrêmement douloureux.
J'ai l'impression de mieux me connaitre, de repousser encore plus les limites de ma tolérance à la douleur. Je sens plus vivante que jamais.
J'ai repris depuis peu le sport après ma rééducation du périnée, et je me sens bien, bon trop lourde encore mais je me sens moi.


5 commentaires:

  1. Alors là, chapeau !!!! perso, les sage-femme auraient mieux fait de ne pas me confier la pompe péridurale : un légume ! Mon chéri les aidaient à bouger mes jambes, looooooool

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  2. On est toutes capables d'accoucher sans péri, il faut se faire confiance.

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  3. Bravo Charlotte et merci pour le récit!!
    Même si j'aurais adoré que tu me le raconte en vrai!
    Je découvre ton blog ce soir, il est trop top!!
    Des gros Bisous du Cotentin!

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